Une fois de plus, deux lois ayant pour objet la modification des limites de zones en vue de la création de nouvelles zones de développement sont refusées.
Ces deux lois auraient permis, en lieu et place de zones actuellement destinées principalement aux villas, la création sur les communes de Meyrin et Vernier de trois zones propices à des développements plus importants (logements, activités, équipements publics). Sur une surface de 22.5 hectares, ce potentiel de développement représente, à terme, la création d’environ 2'300 logements et 800 emplois.
En proposant ces lois, les autorités cantonales envisageaient la mise en œuvre de la stratégie territoriale dressée par le plan directeur cantonal (PDCn) 2030. En faisant ainsi, l’Etat de Genève se conforme finalement au principe du développement vers l’intérieur présent dans la LAT révisée (en savoir plus sur densipedia.ch).
Les opposants à cette modification ont fait valoir que les zones concernées se situent à proximité de l’aéroport et de l’autoroute et ne sont, point de vue bruit et pollution, pas propres à la construction. Le fait que la mise en œuvre de ces projets intègre «une démarche de concertation avec l[es] population[s] concernée[s]» (brochure cantonale, p. 18 et p. 34) et respecte une série de critères qualitatifs ayant été préalablement définis (p. ex. création de réseaux d’espaces verts et amélioration de la mobilité douce) n’a pas convaincu le peuple.
Parler de densification dans un contexte urbain déjà fortement urbanisé à l’image de Genève soulève la méfiance. Lors de la votation populaire du 9 février 2020, c’est la dichotomie entre augmentation des nuisances et qualité de vie qui était au cœur du débat.
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Pour plus de détails sur les lois refusées ainsi que sur la nature du développement urbain qu’elles envisageaient, consulter la brochure cantonale.
Plan directeur cantonal de Genève (PDCn 2030, 1ère mise à jour) disponible ici.
