De l’avis du Conseil fédéral, l’initiative populaire, qui exige davantage de surfaces et de fonds publics en faveur de la biodiversité, va trop loin (voir aussi news du 22.9.2020). En lui opposant un contre-projet indirect, il entend néanmoins garantir un espace suffisant pour la faune et la flore et prévoit d’inscrire, dans la loi, que 17% du territoire national doivent être réservés à des fins de protection de la biodiversité. Actuellement, la part de ces aires protégées s’élève à 13,4%.
Cet objectif peut être atteint en complétant la liste des biotopes d’importance régionale et locale, en poursuivant l’expansion des réserves forestières et en assainissant les zones de protection nationales existantes. Ces aires centrales faisant partie de l’infrastructure écologique doivent être complétées par des aires de mise en réseau supplémentaires. Le contre-projet indirect vise à obliger la Confédération et les cantons à développer, assurer et entretenir cette infrastructure écologique. Dans le milieu bâti, la nature doit aussi être encouragée grâce à des mesures visant à créer davantage d’espaces verts et de plans d’eau proches de l’état naturel ou de toitures et façades végétalisées, indique la Confédération dans son communiqué de presse. Il est particulièrement réjouissant que le Conseil fédéral ait aussi choisi d’inscrire dans la loi le concept d’une culture du bâti de qualité.
Dans une première prise de position, les auteurs de l’initiative indiquent que le contre-projet est insuffisant.
