Selon un communiqué de presse de Patrimoine suisse, à peine trois pour cent de la surface urbanisée sont recensés dans l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS), et moins de dix pour cent des bâtiments figurent dans un inventaire de protection. Compte tenu de ce fait, le démantèlement des dispositions de protection ne serait pas la bonne voie. «Plus de qualité, moins de démolitions et des densités d'occupation plus élevées» contribueraient plus efficacement à résoudre la pénurie de logements qui menace.
Selon Patrimoine suisse, 3’000 à 5’000 logements tombent chaque année sous le couperet de la démolition. Le problème réside dans le fait que les nouveaux logements, beaucoup plus chers, accueillent beaucoup moins de personnes que les anciens logements, moins chers. De plus, selon Patrimoine suisse, la part des résidences secondaires augmente également dans les villes.
Dans sa résolution, Patrimoine suisse demande une conception intégrale de la planification et de la construction, qui tienne compte des spécificités locales et place l'intérêt général au centre des préoccupations. Il suffit de regarder le paysage pour réfuter l'idée que la protection actuelle des sites est excessive.
La pénurie de logements: qu'en est-il finalement?
À lire également sur ce sujet, l’article «Sous la loupe» de Damian Jerjen, directeur EspaceSuisse: «Le problème, c'est la rareté du sol, pas l’aménagement du territoire», du 24.4.2023
