Le Conseil fédéral a, lui aussi, constaté que les jardins de pierres se font de plus en plus présents dans les zones bâties. Or, leurs effets négatifs sont connus: ils augmentent les températures, déjà élevées, durant l’été, et appauvrissent la diversité biologique, sans compter que leur aspect esthétique reste discutable. Dans le rapport «Halte à l’empierrement des espaces verts», approuvé l’année dernière par le Conseil fédéral, trois recommandations sont formulées afin de freiner cet engouement pour le gris:
- Les communes peuvent édicter des prescriptions spécifiques en matière d’aménagement naturel des espaces extérieurs dans leurs règlements d’affectation et de construction.
- Le Conseil fédéral entend soutenir financièrement les villes et les communes qui encouragent l’aménagement naturel de zones bâties avec, par exemple, la création de toits végétalisés.
- Les autorités et la population doivent être sensibilisées aux avantages des espaces verts et des jardins proches de l’état naturel.
La 2e recommandation est un élément traité dans le contre-projet indirect à l’initiative biodiversité (22.025).
Le rapport «Halte à l’empierrement des espaces verts» peut être téléchargé ici. D’autres recommandations sont formulées par la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage SL-FP dans son étude «Schottergärten und Landschaft» (en allemand).
Rapport Environnement Suisse 2022
Les changements climatiques, le déclin de la biodiversité et la surexploitation des ressources naturelles sont parmi les défis les plus importants à relever que le Conseil fédéral a mis en évidence dans son rapport Environnement Suisse 2022. Si la Suisse a déjà remporté des progrès notables dans de nombreux domaines environnementaux, comme le Conseil fédéral l’écrit dans un communiqué de presse, l’environnement continue de subir de fortes pressions.